La Route Méckhé BabaGarage Bambey Fatick daterait de l’époque coloniale (1943). Ne serait-il pas temps de concrétiser un tel projet ?
Un témoin comme le vieux Modou Kane plus connu dans son village de Sine Lèye Kane sous le nom Modou Abdou Ngoné Kane fera même remarquer que les responsables du projet à l’époque avaient pour noms Messieurs Mollet et Fouad.
Selon lui, le projet n’avait pas manqué d’être marqué par une implication des chefs de Canton de l’époque tels que :
- Baye Ndongo Fall chef de Canton de Baba Garage et keur Samba Kane
- Ibra Déguène Diop chef de Canton de Koule Khandang
- Massambe Arame Diop chef de Canton de Pékesse
- Kouli chef de Canton de Niakhène
- KonkoBa chef de Canton de Touba Toul
On peut noter que les premières routes étant faite de branchages, brindilles et de pailles, la main d’œuvre était quasi locale.
On peut penser que le colon réalisait ses voies de communication dans un but notamment commercial, en fonction de la situation des produits dont il avait besoin, tels que l’arachide à l’intérieur du pays, mais en informant certainement largement les autorités locales.
Mais au-delà de ces considérations, il convient de noter que cette route à beaucoup d’avantages.
Elle va desservir beaucoup de villages comme :
- Keri
- Touba kane
- Darou seye
- Sine Leye Kane
- Gandek
- Baba Garage ancien point de vente de l’arachide
- Thièpe
- Ndiom Gaye
- etc..
Ces villages invisibles à partir des routes nationales vont pouvoir être accessibles et présenter leur production souvent insoupçonnée à des points de vente comme Méckhé, Bambey et Fatick et y rencontrer des acheteurs.
Par ailleurs, si une ligne électrique Moyenne Tension dessert cette route jusqu’à Baba Garage, en alimentant en électricité les villages rencontrés, le développement économique et commercial n’en sera que mieux portant.
- Une ville comme Méckhé va pouvoir renforcer son caractère marchand pour les produits des villages environnants. Elle pourra échanger ses chaussures avec des produits halieutiques du Sine et du Saloum. Un village comme Gandek qui semble-t-il, est spécialisé dans la culture de la pomme de terre va pouvoir être mieux connu.
- Le village de Baba Garage, carrefour célèbre dans le temps, à la frontière du Cadior et du Baol, devenu inconnu par suite de son enclavement, va pouvoir exhiber sa notoriété d’ancien point de vente de l’arachide.
- Une ville comme Fatick va également en profiter en pouvant échanger avec Méckhé, et pourquoi pas vendre dans sa région les chaussures faites dans cette ville. C’est ainsi que si on prolonge la route de Fatick à Joal et Djiffer à partir de l’embarcadère de Foundiougne, cela va permettre aux villages du Cadior et Baol, desservis par cette route d’être approvisionnés en produits halieutiques (frais ou secs), en échange de leurs produits propres, tels que les mangues et produits maraîchers.
- De même, si on complète le projet par un pont entre Fatick et Foundiougne, la commercialisation des produits halieutiques pourra davantage connaître un essor.
Fatick pourra devenir un centre d’échange et en profiter pour construire des chambres frigorifiques qui lui permettront de faire de la plus value sur ces produits qui pourront être vendus :
- aux voyageurs empruntant la nationale 1 qui passe devant elle,
- ainsi qu’à ceux qui vont sur la nationale 3 au niveau de Bambey
- et également à ceux qui vont sur la nationale 2 au niveau de Méckhé.
Fatick aura aussi l’avantage d’être un véritable carrefour, lui permettant d’héberger des voyageurs voulant aller sur la côte sud pour chercher des produits halieutiques secs (poissons fumés, coquillages, etc … ) et retourner pour les vendre :
- à Bambey sur la nationale 3 et pourquoi pas jusqu’à Diourbel et Touba.
- Et à Méckhé sur la nationale 2
De même, Bambey et Méckhé vont pouvoir renforcer leur état de carrefour et pouvoir se doter de chambres froides.
Il en sera de même pour Baba Garage qui, en tant qu’ancien carrefour, va pouvoir renaître et desservir les villages environnants.
Si l’on fait la jonction Méckhé-FasBoye-Mboro, l’approvisionnement en poisson de la zone Cayorienne de Méckhé va pouvoir être renforcé. De même, les mangues et produits maraîchers de Mboro pourront être distribués dans le marché de Méckhé et à Fatick.
Ainsi, les populations du Cayor, du Baol, du Sine et du Saloum vont pouvoir se rapprocher davantage et intensifier leurs échanges commerciaux, ce qui aura certainement une répercussion sur la balance des paiements du pays.
Il convient enfin de noter que cette longue route est déjà faite en partie. Les tronçons suivants sont déjà réalisés :
- Bambey-Fatick
- Fatick – Embarcadère de Foundiougne
Donc, il ne resterait plus à faire que les tronçons :
- Méckhé-Baba Garage-Bambey
- Embarcadère de Foundiougne-Fimela-Keur Samba Dia-Djiffer
Pour renforcer la mobilité dans la zone, il conviendrait de faire également les tronçons suivants :
- Baba Garage Embranchement Dinguiraye-Thilmakha
- Baba Garage-Touba Toul
Dans la foulée, le bitumage de la route entre Joal et Djiffer sera d’un grand apport.
Une telle mobilité ne devrait pas manquer de renforcer l’essor commercial de cette zone.
My hat is off to your astute command over this toavo-brpic!
Really appreciate you sharing this article.Thanks Again. Cool.