Parmi les obstacles au développement de l’Afrique, il y a certainement les facteurs de production, qui sont chers et mal réglés comme l’électricité, l’eau, le carburant pour le transport, le téléphone et l’Internet, encore à l’état de luxe et insuffisants, ainsi que les taxes, souvent sources de harcèlement pour les entreprises naissantes. Ces facteurs de production ne jouent pas vraiment leur rôle de puissant levier pour le développement.
Mais on cite souvent aussi, le problème de la « bonne gouvernance », ou du manque d’intégrité dans la gestion de l’intérêt général.
Or, cette gestion incombe à celui-là qu’on qualifie d’homme d’état, et qui est réputé défendre l’intérêt général.
Pourtant, il est tout simplement évident que, dès que ce dernier faillit à cette mission, il perd de facto son statut, en en étant conscient, même s’il continue à prétendre le détenir. D’ailleurs, dès que la population commence à être au courant, la concrétisation va de pair.
Néanmoins, cela pouvant être inaperçu, il peut continuer à bénéficier d’une confiance non avertie, lui permettant de mener son pays, et en particulier sa population, à la ruine.
Ceci constitue un facteur bloquant le développement tant recherché en Afrique, continent, à priori, supposé être le plus riche du monde actuellement.
Et avec tout cela, c’est cet homme d’état, qui est censé empêcher l’installation de ce problème de « bonne gouvernance », dans la gestion des affaires étatiques.
Il convient donc, dans les institutions de base du pays, qu’en tant qu’humain, il soit conscient de ses insuffisances, et en particulier de son manque de maîtrise sur ses instincts égoïstes, pour se rendre compte que ce problème se pose certainement, du fait d’un manque de clarté, dans certaines phases de la gestion de l’intérêt général.
Car, s’approprier une richesse indue, ne saurait se faire au grand jour, au vu et sus de tous.
Comme on est censé être dans une république, dont le sens étymologique voudrait que tout se passe dans la clarté, il conviendrait que l’on essaye de faire en sorte que la gestion des deniers publics réponde à cette philosophie.
Et en fait, les incommodités de ce problème s’opèrent généralement sur des aspects financiers, donc de coûts d’investissement, pouvant être aliénés lors de leur évaluation, ou au cours de leur réalisation. La différence entre le coût effectif de réalisation et le coût annoncé, pourrait alors atterrir, d’une manière indue, dans une destination illégitime. Ceci porte souvent préjudice à la qualité de réalisation, et au progrès attendu par la population qui, non seulement risque de ne pas jouir de l’infrastructure comme il se doit, mais encore, sera obligée de supporter son remboursement et en particulier, le poids du service de la dette correspondante, s’il s’agit d’un emprunt.
Quand on se rend compte que c’est très difficile de retrouver, après coup, les traces d’une malversation bien ourdie, ne serait-il pas plus opportun de prendre les devants, et d’agir en amont, en faisant en sorte que cela ne puisse se produire ?
C’est la raison pour la quelle, il serait bon d’établir des coûts de référence, couvrant l’ensemble des domaines d’investissement touchant notre développement, et de les mettre en ligne, dans le réseau de l’Internet, à la portée de tous. On pourrait toutefois, prendre en compte, une marge d’un certain pourcentage (par exemple 30%), également connue du public, pour constituer des prix plafonds en dessous desquels, les soumissionnaires devraient se mettre en compétition. Toute proposition de prix au dessus du plafond est alors éliminée.
Des experts devraient alors se réunir, pour définir, pour chaque projet, le coût relatif à l’unité d’évaluation.
Il reste entendu, qu’une contradiction pourra leur être apportée par d’autres experts, citoyens libres et indépendants, avec toutefois des justificatifs sérieux.
Dès lors, on pourrait connaître ainsi le prix acceptable d’un kilomètre de route en terrain normal, ou difficile, eu égard à une certaine épaisseur de réalisation et de qualité du matériel. Sur ce plan, il convient de préciser que devant une quelconque solution jugée exceptionnelle, devant doubler les prix de base habituels, le projet devrait tout simplement être abandonné au profit d’une autre alternative.
Il en serait de même pour les lignes électriques, les réseaux d’eau et d’assainissement, canaux, chemins de fer, ainsi que pour les complexes, dont une distinction sera faite pour les surfaces bâties, espaces verts, etc. …
Ainsi, pour chaque projet, le coût, après réalisation, pourrait être comparé au coût de référence. D’ailleurs, tout projet devrait faire l’objet d’un dossier des ouvrages exécutés (DOE) qui sera mis en ligne, dans le réseau de l’internet, et dans lequel on devrait retrouver tout l’historique correspondant, à savoir :
- L’avant projet
- Le dossier d’appel d’offres
- Le dossier d’analyse des offres
- Le Marché
- Les copies des PV (Procès Verbaux) de réception des différents ouvrages
- Les copies des factures payées.
Tout homme d’état doit veiller à ce que son pays et sa population soient dotés d’infrastructures de qualité, au moindre coût, et dans les délais requis, en s’acquittant de sa mission de surveillance et de contrôle.
Cette mission de surveillance et de contrôle des coûts, qualité et délais des investissements concernant le développement, directement ou indirectement (par le biais d’experts), pour le bien de toute la population, doit constituer une caractéristique fondamentale de l’homme d’état.
Tout responsable, qui aura failli à sa mission, devra apporter des justificatifs acceptables sous peine de perte de son statut. En particulier, il ne devrait plus mériter la confiance de la population, et ne devrait plus se voir confier la gestion d’un projet d’utilité publique pendant un certain temps, sans préjudice des autres sanctions pouvant s’y greffer, eu égard à la gravité de la faute.
Peut être que cela serait plus transparent, et pourrait constituer le début d’une véritable rupture avec les pratiques favorisant le manque d’intégrité dans la gestion de l’intérêt général.
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