Ces vues de Google Earth concernent la banlieue de Dakar.
Ces tâches sombres qu’on peut y voir et dont certaines sont délimitées en bleu sont des zones inondables. Malheureusement, elles font l’objet d’une habitation non adaptée dans ces lieux. Ce qui fait d’ailleurs l’actualité après chaque forte pluie, eu égard aux désagréments constatés en ces moments difficiles. Il convient d’étudier ce phénomène pour une solution adaptée.
Une vue rapprochée risque de donner une image du type ci-dessous, c’est-à-dire des maisons complètement dans l’eau.
Cette vue datant du 1er juillet 2015, il pourrait être demandé à Google Earth de réactualiser ces images après ces fortes pluies qui n’ont débuté cette année à Dakar que vers le 26 juillet, pour une meilleure visibilité.
Pourtant, bien que nombreuses, ces zones d’eau peuvent faire l’objet de zones d’habitation assez prisées. En effet de pareilles zones existent ailleurs, mais en ayant fait l’objet d’études et de réflexion pour donner lieu à une habitation plutôt très appréciée.
En effet, ces points noirs que l’on peut voir sur cette image (ci-contre) de Google earth concernent des zones d’eau, côtoyant harmonieusement des zones d’habitation, en Amérique du Nord. Une étude minutieuse a mis en synergie ces zones d’eau et le type de lotissement retenu, donnant lieu à une belle vue qui de loin fait penser à des arabesques.
Cependant, une vue de près montre un type de lotissement insoupçonné, dans un environnement plutôt agréable à la vue, qui pourtant, pourrait bien s’adapter aux zones inondables de Diamagueune, Sicap Mbao, Guédiawaye, Pikine et autres.
Il faudrait en tirer que ces zones inondables pourraient donc donner lieu à beaucoup de belles configurations que l’on pourrait enrichir par l’imagination de nos architectes, ces derniers devant avoir le devoir de les faire proliférer, en vue de la plus adaptée pour chaque contexte.
Ces images ci-dessous concernent des vues encore plus proches, signifiant ainsi que des lotissements prestigieux pourraient être érigés dans de telles zones.
Par ailleurs, il convient de noter que le phénomène de l’inondation est le résultat de fortes pluies qui donnent lieu à des mares, lesquelles peuvent dépasser leur capacité de rétention et déborder.
Naturellement, ces débordements vont souvent donner lieu à un déplacement des eaux vers un point de réception qui est généralement une mare de plus grande capacité, ou la mer. Tel a été le processus au niveau de ces zones de Dakar, où les eaux finissaient leur course par la mer, généralement vers la côte Sud (Hann, Thiaroye etc..). L’on peut voir d’ailleurs que les infrastructures routières et ferroviaires de l’époque les laissaient suivre leur chemin librement par de petits ponts.
Il reste entendu que même en cas de sécheresse, les zones d’eau doivent être déclarées « NON AEDIFICANDI ». Aucune habitation ne devrait y être édifiée. Les autorités du pays chargées de ces dispositions doivent y veiller, et savoir que cela fait partie de leurs obligations.
Mais voilà que les constructions faites par la suite ont manqué de suivi par les autorités compétentes, et certains parcours de ces eaux ont tout simplement été obstrués. Dès lors, les mares asphyxiées ne pourront que gonfler.
Ce qui est d’ailleurs paradoxale, c’est que la construction de certaines routes n’a pas reconduit les anciens ponts trouvés sur place, empêchant de ce fait la libre circulation de ces eaux. En d’autres endroits, on a laissé des habitations s’ériger dans des lits asséchés, que les anciennes mares occupantes n’avaient pas définitivement abandonnés.
De ce fait, il convient de raser toutes les constructions se trouvant dans des points bas, et d’y ériger des bassins.
Chaque bassin sera bordé d’arbres palmiers dattiers ou cocotiers, et de voies de circulation piétonne. Une surveillance de la propreté sera de rigueur avec nos municipalités qui devront y mettre des gardiens à demeure.
Les nouvelles constructions pourront être des maisons basses, mais surtout des immeubles à étages qui pourront entourer le point d’eau, en respectant une certaine distance, et abriter le maximum d’usagers. Les déguerpis pourront loger provisoirement ailleurs et revenir pour habiter dans ces immeubles.
On peut également s’inspirer de zones d’habitation type oasis qui sont nombreuses en zone arabique et en Amérique du Sud, pour égayer le système comme ci-dessous (Image google earth de l’Oasis Huacachina au Pérou).
Des possibilités de configuration sont données sur cette vue et pourraient faire l’objet de concours architecturales chez les élèves et professionnels de ce secteur.
Avec tout cela, il convient de ne pas répéter les erreurs du passé qui doivent servir de leçon.
C’est la raison pour laquelle, un système de dégagement des eaux doit être prévu pour viser un déversement vers la mer, quand les niveaux de débordement risqueront d’être atteints.
Une canalisation devra alors lier ces bassins entre eux de façon à réglementer leur déversement pour un aboutissement final vers la mer.
On pourra noter que la mise en œuvre d’un tel travail pourrait certainement être une source d’emplois pour les jeunes.