Problématique du développement au SENEGAL et en AFRIQUE

Arachides fraîches grillées

Le développement est d’abord économique. C’est ensuite qu’il soutient l’aspect social grâce aux revenus obtenus.

Son premier objectif est donc d’enrichir le pays, tout en veillant à une répartition équitable des revenus.

D’où proviennent ces revenus ?

Eh bien des retombées du travail de la population tout simplement.

On pourra scinder ce travail en :

  • Fonctionnement de l’Etat
  • Infrastructures de base
  • Activités génératrices de revenus

Les infrastructures de base constituent des leviers importants grâce auxquels, les activités génératrices de revenus vont pouvoir se réaliser.

Elles sont réalisées par l’Etat, avec l’argent du contribuable, provenant de ces activités génératrices de revenus. Généralement, cela se fait par des emprunts extérieurs, que l’on remboursera graduellement, grâce à ces revenus, par l’aide des impôts et taxes.

L’Etat travaille pour la population. Son bon fonctionnement assure à cette dernière la sécurité et l’ordre. Il doit aussi lui assurer la santé et l’éducation.

Dès lors, la population, individuellement ou par collectivités, se trouve à l’aise pour réaliser les activités génératrices de revenus nécessaires. Ces dernières doivent être assez importantes, pour faire face, d’abord aux frais permettant de les accomplir, ensuite au fonctionnement de l’Etat, ainsi qu’au remboursement des infrastructures de base, pour enfin générer une marge, autrement dit une vraie croissance.

L’on peut donc constater que les activités génératrices de revenus sont les mamelles à partir desquelles se nourrissent l’Etat, les infrastructures de base, ainsi que la population elle-même.

Par conséquent, si elles sont insuffisantes pour faire face à ces obligations, le déficit risque d’être comblé par des dettes, ou tout simplement, se traduire par une pauvreté.

Et le Sénégal, à l’instar de tous les pays, aura l’obligation de faire face à ces impératifs. Mais il aura la particularité d’avoir régulièrement contracté beaucoup de prêts, depuis son indépendance, et souvent pour des infrastructures de base infructueuses, de même que pour un fonctionnement de son Etat. Ceci le met alors, face à une dette chronique, déjà assez colossale, en plus de ces obligations ci-dessus.

Dès lors, ne devrait-on pas étudier les causes de cette situation, particulièrement de cette dette grandissante ?

Mais l’on a toujours pensé à augmenter cette dernière, pour une croissance utopique, sans les préalables nécessaires. En effet, un prêt émanant de ces Bailleurs de fonds est difficilement gérable par un non averti.

Une autre vue sous un autre angle de l’économie consiste à examiner la balance des paiements, à savoir les exportations et les importations. Si depuis longtemps, le Sénégal fonde l’essentiel de son budget sur les taxes à l’importation, cette dernière ne saurait cesser d’être favorisée.

On verra que la Senelec (Société Nationale d’Electricité) pèsera sur la balance avec ses besoins en fuel.

Le gasoil des véhicules est en accroissement constant et renforce le déficit.

Le Sénégalais se voulant émancipé, est en général éduqué pour porter sa préférence sur des produits importés.

Les opérateurs téléphoniques privés prennent quotidiennement des mains de la population des sommes colossales qu’ils transfèrent à l’extérieur, à priori sans le recyclage interne, vital dans un tel secteur vorace en ressources économiques.

L’essentiel des entreprises, qui semblent faire de la croissance, se fonde sur des activités d’importation (farine de blé, riz, lait, produits manufacturés, pacotilles, etc.…).

C’est l’arachide qui faisait face à ces importations alors qu’elle est maintenant presque à l’abandon.

Le phosphate qui l’épaulait n’est plus.

Les activités génératrices de revenus exportatrices sont quasi inexistantes.

Cette situation est presque celle de la plupart des pays d’Afrique.

Heureusement que les émigrés font quelques rentrées qui peinent, parce que de plus en plus combattues, suite à l’aversion qu’ils rencontrent à la source.

Devant une telle situation, comment pourrait-on faire de la croissance ?

Cette croissance serait-elle celle des entreprises importatrices ?

 

Dans ce cas, la situation mériterait certainement d’être revue.

 

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